MESRINE, Jacques (1936-1979)

Autograph letter signed « Bibi » to his mistress Jeanne Schneider
[Saint-Vincent de Paul prison, Québec], 9 August [19]72, 2 pp. in-8°

« Our turn will come… dying is also part of life. In the meantime I’m alive and well »

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MESRINE, Jacques (1936-1979)

Autograph letter signed on letterhead « J. Mesrine » and « Bibi » at the end, to his mistress and accomplice Jeanne Schneider
[Saint-Vincent de Paul prison, Québec], 9 August [19]72, 2 pp. in-8°

A tender prison letter from “public enemy number 1” to his mistress Jeanne Schneider, a few days before his incredible escape


« Janou chérie,
J’ai reçu ta lettre du 5 aujourd’hui ce qui est normal, la préposée au courrier a fait un petit effort ! espérons que cela va continuer?
A part cela petite fille toujours la même vie, avec les mêmes gens et le même spectacle !
On ne peut pas dire que cela rempli une vie, ni enrichi le cerveau ! Mais comme nous ni [sic] pouvons rien… eh bien ! il nous faut accepter la chose. Tu me dis que [Me Raymond] Daoust [l’un des plus grands criminalistes de l’époque] disait que sur 106 accusés de meurtre il a eu 100 acquittements. Ce n’est pas cela qu’il voulait dire car il a eu dans toute sa carrière peut-être 15 ou 20 acquittements, le reste c’était des changements d’accusation c’est à dire de meurtre. Il faisait tomber cela à homicide involontaire ! ce n’est déjà pas si mal… si le gars est coupable mais qui n’arrange rien si le gars est innocent comme nous. Enfin c’est la vie mon ange !
Cette semaine je dois passer mes radios… le cœur et les poumons… peut-être que sur ma radio du cœur ils verront inscrit le mot “janou” et me diront que c’est pour cela qu’il bat trop fort !! malgré que ton bibi sait autant contrôler ses sentiments que ses émotions !
J’espère que la maman de notre petite Fréda va mieux mais si comme tu le dis elle a le cancer, il n’y a plus rien à faire !… notre tour viendra aussi… c’est la vie de mourir. En attendant je suis bien vivant et je pose de gros bécos d’amour sur ta bouche de voyouse !
J’ai reçu une carte de Sabrina je te la fais parvenir. Je t’aime châton
Bibi »


Jacques Mesrine met Jeanne Schneider at the end of her divorce from Maria de Soledad. Jeanne is a call girl, whose pimps were shot by Mesrine, according to her. After several thefts committed in Europe, they fled to Quebec and continued their criminal activity. They spent several years in prison, despite the couple’s acquittal following the murder of Évelyne Le Bouthilier (owner of a motel in Percé where the Mesrine-Schneider couple had been staying on the night of the assassination). Mesrine escaped from the Saint-Vincent-de-Paul prison with five other inmates, including Jean-Paul Mercier, on August 21, 1972.

Provenance:
Jeanne Schneider estate